Vinci, société s’occupant des travaux de NDDL, annonce un coût estimé à 561 millions d’euros pour la construction de l’aéroport, de la route d’accès à l’aéroport et de la tour de contrôle. Le projet serait financé pour la plus grande partie (56.1% = 315 M €) par Vinci, l’Etat financerait 23.2% ce qui représente 130 M €, la dernière partie (20.5% = 115.5 M €) serait financé par les collectivités territoriales concernées le projet (Nantes Métropole, Conseil Régional des Pays de la Loire, etc…).

Coût du projet selon Vinci

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : http://cpdp.debatpublic.fr/debatpublic-nddl/

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          Dans son cahier des finances sur le projet de NDDL publié en février 2016, l’Atelier Citoyen, association cherchant des alternatives à NDDL, revoit les vrais prix du projet de NDDL. Il écrit :

          « D’autres projets sont liés, plus ou moins directement, au projet d’aéroport à NDL. Ils seraient sans doute tous payés par l’argent public et n’ont toujours pas été budgétisés. A l’exception du coût du tram-train qui est estimé, les autres coûts sont des ordres de grandeurs basés sur des projets similaires. Ces ordres de grandeurs sont valables en 2016.

Parmi ces autres coûts, le groupe de travail a choisi de conserver ceux qui seraient les plus probables en cas de réalisation du projet NDL :

• Le coût de construction de la ligne de tram-train (prévue 5 ans après l’ouverture de la plateforme aéroportuaire) ;

• La part de son coût de fonctionnement à charge des collectivités ;

• Le coût d’un pont pour franchir la Loire ».

Pour eux, le budget annoncé par Vinci n’est pas assez complet, il ne prend pas en compte les coûts des transports prévus pour relier NDDL aux villes.

Ils montrent dans un tableau un estimation du vrai coût du projet en prenant en compte le prix des autres projets liés à NDDL, le budget nécessaire pour ses futurs agrandissements. Il y ajoute également les coûts du projet avec un dépassement de 45% qui seraient bien plus en réaliste, selon eux le budget annoncé est toujours inférieur au réel budget des projets : « Il y aura des dépassements de coûts ! Pour les grands chantiers comme NDL, la moyenne européenne des dépassements est de 40 %. C’est également la moyenne observée sur les gros chantiers de Vinci. Systématiquement, les coûts sont minimisés ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’après leurs estimations, le budget coûterait entre 1.5 et 1.8 milliards d’euros ce qui est 3 à 4 fois plus que celui annoncé par Vinci.

 

A titre de comparaison, ils ont également estimé les coûts de la rénovation de l’aéroport de Nantes-Atlantique :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces estimations sont faites en suivant les mêmes hypothèses de trafic que NDDL. Les projets sont principalement des extensions et des réaménagements futurs de l’aéroport.  On peut voir que le coût du projet est estimé à 175 M € ce qui est 10 fois moins que celui de NDDL. Pour eux, d’un point de vue financier, le projet de réaménagement de Nantes-Atlantique est bien plus intéressant.

           

          L’association Des Ailes pour l’Ouest, étant pour le projet de NDDL, contredit les chiffres donnés par les opposants au projet dont l’Atelier Citoyen. Il dit :

          « Les opposants font croire que ce projet coûte plusieurs milliards d’€ en intégrant dans le chiffrage des projets à l’étude comme la liaison ferroviaire Nantes Rennes qui est étudiée même sans aéroport ou le franchissement de la Loire qui sera nécessaire aéroport ou pas.

• La desserte routière entre la Route vers Vannes et la route vers Rennes est intégrée dans les coûts de réalisation pour un coût de 81 M€ HT et ne servira pas qu’à la desserte de l’aéroport mais aussi à la liaison RN 137/RN 165.

• Une liaison Tram/train d’un montant d’environ 120 M€ est prévue mais servira également pour la desserte locale (80% du trafic). Seul 20% de cet investissement doit donc être affecté à l’aéroport en lui-même.

• Le projet de liaison par TGV dans le cadre du projet Ligne Nouvelle Ouest Bretagne Pays de la Loire n’est pas encore décidé. Le débat public s’est terminé en janvier et la commission du débat public a annoncé la poursuite des études sans décider de sa réalisation. Ce projet vise à améliorer les liaisons entre Rennes et Nantes et serait étudié sans même la connexion avec l’aéroport. Il n’y a donc aucune raison d’imputer le coût d’un investissement qui ne verra de plus pas le jour avant 2035-2040 au mieux.

• Le besoin d’un nouveau franchissement de la Loire liée à la saturation du pont de Cheviré à l’Ouest de Nantes et qui reçoit 120 000 véhicules/jour n’est pas lié à l’aéroport et les embouteillages sont déjà nombreux sans même l’aéroport à Notre Dame des Landes. La réalisation d’un nouveau franchissement n’est aucunement lié au transfert de l’aéroport mais aux liaisons quotidiennes Sud/Nord. Au contraire, son transfert au nord de l’agglomération va le rapprocher de sa zone de chalandise puisque 70 % des clients viennent du Nord Loire. Il n’y a donc aucune raison d’imputer à l’aéroport le coût d’un tel équipement indispensable qu‘il y ait transfert ou pas ».

          Pour l’association Des Ailes pour l’Ouest, les opposants incluent dans le budget des projets qui ne sont pas directement liés au projet ou qui ne le sont qu’en partie. A titre d’exemple, les projets visant à créer des nouveaux moyens de transports et/ou de nouvelles routes de circulations sont étudiés même sans la construction de NDDL, ils n’ont donc rien à faire dans le budget consacré au projet de NDDL. Le coût du projet de NDDL n’est pas sous-estimé, il peut cependant dépasser le coût prévu mais n’atteindra pas des sommes proches du milliard.